samedi 14 juillet 2012

Jeudi 21 Juin, Etape 3 : Refuge du Col de la Croix du Bonhomme - Refuge Elisabetta

Refuge du Col de la Croix du Bonhomme (2439m) -> Refuge Elisabetta (2180m)

20,3kms 5h55 (Topo-guide 7h) 1048D+ 1313D-

Philippe comme moi avons émergé avant le réveil, on patiente jusqu'à 6h15 et on prépare nos affaires le plus silencieusement possible. On retrouve en bas les vosgiens, eux font le Beaufortin et bivouaquent ce soir. Il y a aussi 2 autres gars dont ils ont fait la connaissance, l'un est parti de Sarguemines pour 2 mois, l'autre d'Anvers, pour la traversée du GR5 jusqu'à Nice. 


Juste après le petit déj, sur la terrasse du refuge
On part à 7h30 comme prévu mais on s'arrête quelques minutes pour que Philippe mette ses guêtres vu la neige, et pour installer le chargeur solaire, avec 2 GPS, 2 appareils photo et 2 téléphones ça peut servir ! Encore pas mal de névés mais on descend bien. 

De beaux éclairages à cette heure, et de splendides paysages. 

Chalets de la Raja




En bas, les Chapieux

On passe quelques clôtures (électrifiées !), croise des groupes de randonneurs, discute avec 2 dames qui montent au col et vont jusqu'à Nice par le GR5. On est ensuite interpellé par un monsieur arrêté au bord du chemin, qui nous demande si on n'a pas vu une jeune femme prénommée Catherine, qui voyage seule avec un gros sac vert. Je fais le lien avec la fille du gîte des Contamines retrouvée dans les douches au gîte du Bonhomme; il la suit tous les jours et s'inquiète un peu parce qu'il n'a pas réussi à la joindre par téléphone la veille. Normal, pas de réseau là-haut ! On le rassure et on repart. 

A partir des Chapieux le GR emprunte la route. 
Il fait déjà chaud à cette heure-ci, on monte sur le macadam jusqu'à la Ville des Glaciers, c'est monotone et un peu étouffant ! 



Heureusement arrivés là-bas on retrouve le sentier, il y a plus d'air, la montée en lacets est régulière et abordable. 





On marche chacun à son rythme et on double des randonneurs régulièrement, même moi ! J'aperçois Philippe au loin, qui vérifie de temps en temps que je suis toujours là. Je le vois rejoindre 2 personnes, il y a des chances que ce soit Guillaume et Mélanie, rencontrés le 1er jour et partis des Chapieux; c'est bien eux, je les retrouve tous les 3. On repart avec eux, on arrive à un torrent à traverser mais ni pont ni passerelle, le niveau est haut, on cherche le meilleur passage mais c'est sûr il va falloir se mouiller les pieds... C'est effectivement le cas, on a de l'eau jusqu'aux chevilles. Peu après ils nous disent de partir devant, ce qu'on fait, toujours en 2 groupes ! On tombe sur un bouquetin au détour d'un chemin et on fait quelques photos. 

Je surveille régulièrement mon altimètre, le col de la Seigne est à 2516m, ça devient bon. On retrouve la neige sur la fin de la montée. 

Vue magnifique en arrivant, c'est splendide !



On redescend en traversant quelques névés, toujours les traces du chemin visibles dans la  neige. Nous voilà en Italie ! 

Zone de plat dans la vallée en contrebas, paysages différents mais toujours aussi beaux. 
Alpe inférieure de la Lée-Blanche

Le coureur croisé aux Mottets nous double, il a du faire un sacré parcours ! Comme annoncé dans le topo-guide les marmottes sont nombreuses, l'une d'entre elles mange au bord du chemin sans se soucier de nous.


Refuge Elisabetta
Panorama juste en-dessous du refuge

On arrive tranquillou au refuge Elisabetta; une fois de plus on ne s'est quasiment pas arrêté, juste le temps de grignoter ou de faire des photos. Il est 13h25, beaucoup de gens en terrasse, les serveurs s'activent et nous ignorent, j'en intercepte un qui vient d'emmener quelqu'un à l'étage. Il me montre la chambre, cette fois-ci 2 lits superposés rien que pour nous , le bonheur, on peut étaler nos affaires... 

Vue de la chambre

On explore l'étage pour repérer les sanitaires...
Et vu le temps magnifique, après une douche glaciale (mon jeton n'a pas fonctionné et côté hommes Philippe n'a pas vu de boîtier) on s'installe sur la terrasse, au soleil, devant un panorama sublime, et 2 bonnes bières, 5° certes mais 66cl pour compenser. 

Arrive le couple de québecois qui a fait la variante du Col des Fours avec pas mal de neige, puis Mélanie et Guillaume. Philippe potasse le topo-guide moi j'écris avec frénésie dans mon carnet. 

Mais ensuite le soleil se cache et le vent se lève, je rentre le linge et on se replie à la salle à manger tous les 6. On nous annonce 20h pour le dîner, et l'attente nous semble interminable, on a faim ! J'apprends par les autres que seules les douches du rez-de-chaussée donnent de l'eau chaude, ceci explique celà... Je vais donc me faire rembourser de mes 2 jetons. 

Pour s'occuper on prend un apéro, et bonne surprise, finalement le dîner sera servi à 19h... Toasts avec fromage fondu et charcuterie, on se jette dessus ! Ensuite risotto aux oignons et fromage, très bon. Et alors qu'on attend le dessert on réalise que ce n'était que l'entrée, en voyant que dans l'assiette suivante c'est escalope-purée... Quasiment que des français dans le refuge et tout le monde s'est fait avoir. Gâteau aux pommes avec chantilly pour finir, nous voilà repus ! Pendant ce temps l'orage éclate et il pleut fort, une pensée pour les gens qui bivouaquent alors qu'on est au chaud et au sec. Le refuge est vraiment agréable, malgré les petits flottements du départ, les serveurs italiens sont sympas. Toute la vaisselle est au nom du refuge, et c'est propre et confortable. 

Surprise à l'étage, il y a du réseau dans la chambre ! Texto de Ludo, quelques échanges s'ensuivent, puis Ingrid qui s'inquiète de ne plus avoir de nouvelles sur FB. Ben oui, ça ne passait plus depuis la veille en montant au col du Bonhomme, sauf furtivement. On a sacrément chauffé, pas mis de crème solaire, en tout cas pas partout ou pas assez, je tourne un long moment sans trouver le sommeil, alors que Philippe sombre à 21h. Le lit superposé bouge au moindre de ses mouvements, ça ne m'aide pas à bien dormir !

1 commentaire:

  1. Cricri, ne te plains pas d'avoir eu Philippe dans le lit du haut... si tu avais eu l'armoire normande, je te prie de croire que tu n'aurais pas fermé l'oeil de la nuit !

    RépondreSupprimer